Le mouvement Ettajdid (Ancien Parti communiste tunisien PCT), tient son congrès de refondation le vendredi 27/7/07 à 15 h à l'hôtel EL Mechtel à Tunis. La cérémonie d’ouverture sera consacrée au discours du secrétaire général Mohamed Harmel ainsi qu’aux allocutions des partis et ONG « amis tunisiens» dont la liste s’étend du FDTL, PDP, PTND, PSG, POCT, LTDH, UGTT et ATFD. Une pléiade qui semble plus réduite encore que celle tolérée par la dictature. Le congrès sera clôturé par un concert le 29/7/07 à 18 h.

Le PCT, second plus ancien parti en Tunisie, qui n’est plus aujourd’hui à l’image des différentes formations d’opposition qu’un état major sans armée prend avec ce congrès le risque calculé de se soumettre au test périlleux de la démocratie. Avec l’ouverture annoncée par l’intégration des indépendants la seule nouveauté concrète qui va découler est l’augmentation du poids surchargé de la direction. Un processus qui peut se révéler suicidaire à l’image de celui dans lequel se débat le MDS depuis plusieurs années. Ce n’est qu’aux résultats des débats qu’on sera arrêté sur le destin de ce mouvement. Le congrès appelé à marquer la relève au nivaux du secrétariat générale ne doit pas apporter des surprises quant à la formation du nouveau bureau de direction du parti qui ne peut être que le résultat d’un compromis déjà conclu. A mon avis le plus intéressant à observer réside en marge de cette compétition et sa capacité de révéler un courant cohérant et novateur dans la minorité qui peut augurer de l’avenir de ce mouvement même si la gauche aujourd’hui en Tunisie comme ailleurs n’a plus les voiles au bon vent.

En marge de cette introduction Tunisia watch présente en document l’avant projet du « nouveau manifeste de l’ancien parti communiste tunisien ». Que nos amis d’Ettajdid nous excuses l’intitulé choisi. C’est juste pour attirer leur attention sur le décalage de langage et de style dans lequel ce manifeste a été rédigé et qui nous semblait nous revenir de loin… très loin… des années soixante ou même vingt du siècle passé. Un tel décalage ne peut que vider le fond du document de tout sens et dévoiler le niveau d’exil intérieur que vit la gauche dont ce mouvement en Tunisie en ce moment.

L'avant projet de Manifeste : En Arabe 

Yahyaoui Mokhtar - Tunis le 23 Juillet 2007